Parmi les différents défis posés à la sécurité alimentaire, la menace d’une infection fongique (et oomycète) de nos produits caloriques et de base est la plus importante.
dépasse celui posé par les maladies bactériennes et virales combinées (Fisher et al., 2012 Nature ; Fones et al., 2020 Nature
Alimentation). Nous sommes confrontés à un avenir assombri par des adversaires connus, par de nouvelles variantes d’anciens ennemis et par de nouvelles maladies. Moderne
Les pratiques d’intensification de l’agriculture ont renforcé ce défi – la plantation de vastes étendues de plantes génétiquement uniformes.
les cultures, protégées par un ou deux gènes de résistance consanguins (R), et l’utilisation d’antifongiques à site unique a accéléré le développement de la résistance.
l’émergence de nouvelles souches virulentes et résistantes aux fongicides (Fisher et al., 2018 Science ; Fisher et al., 2022 Nature
Microbiology), et a augmenté le risque de contamination par les mycotoxines (Johns et al., 2022 sous presse). Changement climatique
aggrave la saga, car nous constatons une modification de la démographie des maladies – les agents pathogènes se déplacent vers les pôles dans un monde qui se réchauffe.
(Bebber et al., 2013 Nature Climate Change ; Chaloner et al., 2021 Nature Climate Change).
Cet exposé mettra en lumière certaines maladies fongiques actuelles notables et persistantes. Elle examinera les facteurs d’évolution qui
sous-tendent l’émergence de nouvelles maladies et les %22accélérateurs%22 de propagation d’origine humaine. Je situerai ces points dans le contexte d’un
une série de modèles de maladies différents, d’abord des modèles statistiques corrélatifs, puis des modèles mécanistes plus récents.
modèles – paramétrés par des données recueillies auprès de l’agent pathogène, de l’hôte, du climat et avec un axe temporel (Fones et al., 2020). Tel
Les modèles nous ont permis d’examiner les échelles biologiques, c’est-à-dire du niveau mondial aux cultures en passant par les hôtes et les pathogènes en tant que tels, dans les domaines suivants
notre développement de modèles prédictifs de mouvement. La présentation portera essentiellement sur la répartition mondiale des cultures.
pathogènes (Bebber et al., 2013), leur déplacement prévu (Bebber et al., 2014 New Phytologist), la saturation des cultures en maladies.
(Bebber et al., 2014 Global Ecology and Biogeography) et présentent donc nos travaux plus récents, qui alignent l’écologie
avec la biologie des maladies des plantes pour (i) évaluer le risque des pathogènes spécialistes et généralistes (Chaloner et al., 2020 Nature
Communications) et, en particulier, (ii) la démonstration que les rendements des cultures augmenteront à des latitudes plus élevées mais vraisemblablement
dans les tropiques (récente par rapport à 2027), mais que ces gains de rendement seront tempérés par une plus grande charge de morbidité et de mortalité.
par des agents pathogènes inconnus. En outre, des régions telles que les États-Unis, l’Europe et la Chine connaîtront des changements majeurs dans les agents pathogènes.
(Chaloner et al., 2021).

 

Un enregistrement de cette présentation est disponible sur notre chaîne youtube.